La guerre et ses cicatrices innommables… 1938, veille de la Seconde Guerre Mondiale, Franco, allié à Hitler et la population espagnole alors privée de liberté !
À l’aube de la commémoration des 70 ans de la Retirada, peu de gens se souviennent de cet exil forcé, de ces milliers d’Espagnols venus chercher refuge en France et trouver au bout de leur chemin, l’Horreur !
Judes, Joffres, Rivesaltes, Argelès, Collioure… puis Mauthausen… Ces terres d’accueil transformées en champs de meurtrissures. À notre douloureux souvenir des camps de concentration d’Allemagne, ceux de France ont tendance, parfois, à s’évanouir de nos mémoires.
Isabelle VAHA, une Pasionaria… Je l’ai rencontrée autour d’une table d’amis où nous buvions tous chacun de ses mots… Fils d’un brave Espagnol que j’ai hélas peu connu, je fus touché par notre échange autour de la Retirada… Elle me racontait ses écrits, je lui racontais l’histoire des miens !
Quelque temps après, la lecture de ses textes…
Isabelle n’a pas vécu la Retirada mais son intelligence, sa sensibilité, son humanisme et sa révolte contre l’oppression font de ces écrits le reflet même de ces horreurs. De sa plume, les mots s’envolent en armes de révolte. Par l’écriture, Isabelle est l’une de ces réfugiées. De cœur et d’âme… Ses mots mêlés de souffrance et d’espoir portent la voix des milliers d’opprimés qui n’ont pas pu s’exprimer.
Libertad !
Jacques CAMARERO
Isabelle VAHA est l’auteur de plusieurs recueils de poésie et nouvelles. Elle a également signé un roman autobiographique écrit dans le contexte de la Guerre d’Algérie. Issue d’une famille où ses nombreuses interrogations sont restées sans réponse, elle est à la recherche de tout ce qui peut éclairer son questionnement personnel. Elle porte un grand intérêt à tous ceux que l’histoire n’a pas épargnés. Pour elle, approcher de l’histoire universelle, c’est aussi approcher de la sienne. C’est une manière de la transcender et d’en faire un vecteur d’engagement dans la compréhension et le respect des différences.