En janvier et février 1939, 450 000 à 500 000 réfugiés espagnols, hommes, femmes, enfants et blessés, battaient en retraite, la mort dans l’âme, et refluaient vers la France. C’était la "Retirada". Ils venaient de perdre les dernières batailles de la guerre civile (en particulier celle de Barcelone), face aux troupes franquistes, soutenues activement par Mussolini et Hitler. Ces combattants de la liberté furent, pour la moitié d’entre eux, parqués dans des camps d'internement (le mot « concentration » fut utilisé avec la résonance terrible qu'on lui connut plus tard). Ces camps : Argelès, Saint-Cyprien, Le Barcarès, Collioure, Agde, Le Vernet d’Ariège, Gurs, Septfonds, Bram... furent édifiés à la hâte, sans moyens, par les autorités françaises. Celles-ci ne firent pas grand chose pour les accueillir dignement, avec l’humanité et la fraternité qu’ils étaient en droit d’attendre. Carmen Alvarez et Antonio de la Fuente viendront témoigner de leurs parcours respectifs durant ce long chemin, qu'a représenté pour eux la Retirada. D'autres témoins seront également avec nous. Merci infiniment à eux.
Vincent Parello, maître de conférence à Montpellier III, fera un exposé sur les camps de réfugiés de l'Hérault, sujet d'étude largement méconnu jusqu'à présent. Quant à Georges Andreu, enseignant et écrivain catalan, il nous parlera précisément de témoignages et de paroles d'exilés. Merci à tous.
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